Les céréales, oliviers et autres cultures
En plus de la vigne, l’agriculture reposait dans l’ancien temps à Codognan sur la production de céréales et d’olives.
Les céréales servaient à faire de la farine en vue d’élaborer le pain, base du repas des paysans. Les orges, seigles et blés semés à la volée étaient moissonnés à la faucille, puis à la faux, jusqu’à l’invention de la moissonneuse mécanique au 19e siècle. Le battage manuel à l’aide de gaules puis de fléaux fut abandonné à la même époque avec l’apparition du rouleau à traction animale.
Les gerbes étaient dépiquées dans les aires que possédait chaque agriculteur au quartier dit des aires. Le cheval, tout en piétinant la récolte, tirait un rouleau de pierre tronconique qui tournait en rond pour séparer les grains de la paille.
En l’absence de moulin à vent à Codognan, faute de point culminant, les grains étaient transformés en farine par un moulin à eau, le Moulin d’Aumeras, mentionné dans le com- poix de 1613 et actionné par une dérivation du Rhôny qui causa certainement sa perte. Il était implanté dans l’actuelle zone artisanale du Moulin Roul, qui signifie rompu, détruit, en occitan. Foin et avoine étaient aussi récoltés pour l’alimentation animale.
L’olivier a toujours été cultivé à Codognan pour la production d’huile. Un moulin banal avec ses meules et son pressoir, construit en 1611, fut exploité jusqu’après la Révolution. Situé dans l’actuelle rue des Agaths, il fut démantelé suite aux gels d’hiver récurrents.
Les autres cultures
Des canabières étaient aussi implantées le long du Rhôny pour la production de chanvre. De même, des cultures légumières pour le quotidien des Codognanais au lieu-dit les Jardinets. L’arrivée en 1960 de l’eau du canal du Bas-Rhône-Languedoc provoqua une diversification des cultures vers le maraîchage et les arbres fruitiers, pommiers puis abricotiers. Peut-être un retour aux sources si on admet que Codognan dérive de l’occitan coudoun (coing) qui a donné son nom à plusieurs agglomérations, notamment Cotignac en Provence, Codogno et Codogna en Italie.
Les animaux
Plusieurs troupeaux de moutons, quelques chèvres et vaches pour le lait, poulaillers avec volailles, cochons et clapiers de lapins complétaient l’inventaire des animaux domestiques d’autrefois. Sans oublier les nombreux chevaux de trait qui rythmaient les travaux des champs, tous remplacés par des tracteurs.