Le Rhôny
La rivière du Rhôny prend sa source dans les collines du nord de Caveirac au lieu-dit Font d’Arques. Après un parcours de 24 km, le Rhôny va se jeter dans le Vistre au Cailar.
Drainant divers ruisseaux dans la Vaunage, il en sort par la cluse de Pascalet, longe Vergèze pour arriver dans la plaine de Codognan où il se sépare en plusieurs bras.
Le climat méditerranéen se caractérisant par des étés chauds et secs ainsi que par des hivers plutôt doux et humides, le Rhôny est souvent très bas en été.
Par contre, au printemps et surtout en automne, quand il pleut beaucoup aux équinoxes, il déborde parfois et son lit peut atteindre une largeur de plus de 100 mètres.
Les Romains ayant volontairement implanté le camp qui deviendra plus tard le village dans le lit du Rhôny pour contrôler la passe du cours d’eau, Codognan et le Rhôny ont toujours été indissociables.
L’eau étant source de vie, le Rhôny et ses méandres permettaient d’alimenter hommes et animaux sur place, procurant la force motrice, fertilisant et irrigant les terres tout au long de son parcours.
Revers de la médaille, ses débordements cycliques ont de tout temps rythmé la vie du village et causé des dommages récurrents aux cultures comme aux constructions, notamment les ponts.
Les dernières crues très importantes recensées ici ont eu lieu les 3 août et 23 septembre 1845 et surtout le 3 octobre 1988, qui paraît la plus importante.
Ce jour-là, sur des sols déjà gorgés d’eau, un épisode plu- vio-orageux exceptionnel déversa pendant 7 heures 420 mm d’eau sur les hauts de Nîmes, noyant la ville tandis qu’une partie du déluge s’écoulait par la Vaunage, le Rhôny inondant alors tous les villages sur son passage.
Pas de victime à Codognan mais de gros dégâts matériels.
Pour qu’un tel traumatisme ne se reproduise plus, un recalibrage du Rhôny a été effectué depuis et surtout une digue en remblai a été construite pour mieux protéger l’agglomération. Un plan plus ambitieux de protection est en cours d’élaboration pour sécuriser le village.
Le viaduc de la RN 113 surplombant tous les bras du Rhôny, bâti en 1670 avec des piles massives et le passage forcé du cours d’eau en siphon sous le canal du Bas Rhône construit en 1960 ont sans doute freiné le passage des eaux et accentué la hauteur de la crue de 1988.