Les cimetières
Il y a 5000 ans • L’histoire des cimetières de Codognan commence avec une tombe du néolithique découverte en 2013 au mas de Joncante, au sud de la commune.
Époque gallo romaine • Des monuments dédiés aux défunts étaient implantés le long de la Via Domitia. L’autel funéraire conservé en mairie est sans doute l’un d’eux.
Moyen Âge • Les cimetières étaient toujours accolés aux églises. Celui de Codognan se situait tout contre l’église St André, soit presque au milieu de l’actuelle place de la République. Mais sa superficie réduite (150 m2) entraînait des inhumations dans une annexe appelée cimetière des pauvres, entre les actuelles rues de la Place et du Rhôny.
1560 • Codognan et les villages environnants adhèrent massivement à la Réforme. Les églises sont presque toutes abandonnées ou détruites mais les protestants continuent à ensevelir leurs morts dans le cimetière de leurs ancêtres alors que l’église et le pouvoir royal l’interdisent.
1663 • Les protestants de Codognan achètent un terrain d’environ 400 m2 en bordure du chemin de la Monnaie et en font leur propre cimetière.
1685 • Louis XIV interdit le culte réformé. Les temples sont démolis, les cimetières protestants perdent leur statut et ne peuvent plus recevoir de sépultures.
Les huguenots commencent alors à enterrer leurs morts clandestinement dans leurs terres et en particulier dans le sous-sol de leurs masets. Cette pratique qui était d’abord une nécessité va devenir une tradition protestante.
1770 • Partout en France, les autorités locales sont invitées à déplacer les cimetières vers l’extérieur des agglomérations afin de répondre aux nouvelles règles de salubrité. À Codognan, le minuscule cimetière de la place est abandonné au profit du cimetière des pauvres qui deviendra communal après la Révolution et ouvert à tous.
1804 • Napoléon autorise chaque citoyen à inhumer ses parents dans sa propriété, ce qui légalise les nombreux cimetières familiaux et privés des régions protestantes.
1830 • La population de Codognan augmente et le village s’étend. Le petit cimetière des pauvres (400 m2) se retrouve bientôt entouré de maisons et l’on doit en créer un nouveau, plus grand et hors du village.
1833 • La mairie achète un terrain de 780 m2, en bordure du chemin de la Monnaie et y crée un nouveau cimetière divisé en deux parties : catholique à l’est et protestante à l’ouest. La partie protestante se situe exactement à l’emplacement qu’avait occupé le premier cimetière huguenot entre 1663 et 1685.
Les protestants n’avaient pas oublié ce lieu symbolique de leur histoire et ils y rapatrient peu à peu leurs tombeaux familiaux isolés dans la campagne.